Comme tant d’autres, vous vous souciez de plus en plus du contenu de votre assiette, et avec raison. De récentes recherches démontrent qu’une saine alimentation conjuguée à de bonnes habitudes de vie aiderait à se prémunir contre le cancer. Aussi petits soient-ils, la fraise, le bleuet, la framboise, la mûre et la canneberge renferment d’impressionnants bénéfices santé.

Au cours de leur vie, une personne sur trois sera atteinte d’un cancer avant l’âge de 75 ans et un individu sur quatre enmourra.De plus, on estime présentement que près du tiers de ces cancers auraient un lien avec le régime alimentaire inadéquat des gens. À l’inverse, la consommation de certains aliments jouerait un rôle préventif contre cette terrible maladie. C’est ce qu’affirment le Dr Richard Béliveau et le chercheur Denis Gingras dans leur livre Les aliments contre le cancer, paru à l’automne 2005. Dans leur bouquin, ces deux experts réputés expliquent comment ces aliments contribuent à diminuer les risques de cancer chez l’humain.Certains petits fruits dont les vertus font couler beaucoup d’encre se rangent parmi ces aliments de choix.

Des vertus anticancéreuses
Acide ellagique, anthocyanidine et proanthocyanidine, voilà trois termes à consonance scientifique qui, dans les faits, sont des molécules protectrices capables d’agir sur les microtumeurs. L’une ou l’autre de ces molécules considérées anticancéreuses en raison de leurs propriétés antioxydantes se retrouve entre autres dans les bleuets, les framboises, les mûres, les fraises et les canneberges. À l’intérieur du corps, ces substances exercent leur activité pour freiner les radicaux libres, ces grands responsables du vieillissement prématuré et du développement de cellules précancéreuses. Voilà essentiellement la raison pour laquelle la consommation de petits fruits ne se limite pas à leurs attributs gustatifs. Cela dit, les petits fruits seuls ne peuvent accomplir de miracles. En plus de les consommer en quantité et sur une base continue, il importe de les combiner à d’autres aliments qui contiennent lesdites molécules. Le soya, le curcuma et les légumes de la famille des crucifères en sont d’autres exemples.

Au-delà des maladies graves
Certes, il n’y a pas que la prévention des maladies graves qui devrait vous inciter à manger des petits fruits sans retenue. Outre leurs propriétés antioxydantes, ces aliments sont dotés de valeurs nutritives incontestables. Les fraises, par exemple, fournissent une bonne quantité de nutriments et demeurent peu caloriques, avec à peine 55 calories par portion de 150 g. Cette même quantité de ce petit fruit offre toute la vitamine C nécessaire au corps pour une journée. De plus, l’appétissante fraise est reconnue pour son excellent apport en calcium, en fer et en acide folique. Cet acide, aussi appelé vitamine B9, retarde le vieillissement des cellules et aide à prévenir le spina-bifida chez le nouveau-né. Constitué à près de 90 % d’eau, ce petit fruit devient un parfait aliment pour se désaltérer lors des journées caniculaires. Enveloppée de crème chantilly ou plongée dans un verre de champagne, elle séduit tous les palais.

Pleins de vitamines
La framboise possède, elle aussi, des qualités indéniables sur le plan nutritionnel. Avec seulement 40 à 70 calories par 100 g, elle constitue un choix santé. Elle se révèle généreuse en fer, en magnésium, autres minéraux et vitamines. Quant aux bleuets, ils représentent une source indéniable de vitamine C, de fibres et de potassium. Ils comportent également plusieurs acides essentiels pour le corps humain. Le bleuet est aussi reconnu pour son pouvoir antibactérien et astringent. Pour sa part, la canneberge recèle de la vitamine C et du potassium. Son goût fortement acidulé laisse deviner la présence de divers acides. Elle exercerait une influence positive sur la peau, l’appareil digestif et la circulation sanguine. Elle constituerait aussi un bon antiseptique pour traiter les infections urinaires. Aussi surprenant que cela puisse être, une tasse (250 ml) de minuscules cassis frais procure trois fois plus de vitamine C qu’une orange. Également, la cerise de terre bien mûre se révèle fortement concentrée en vitamine C et en bêtacarotène. Quant à la mûre, elle procure plusieurs minéraux : potassium, calcium, phosphore, magnésium et fer. Elle renferme aussi différents oligo-éléments, de la vitamine A, C, E et de nombreuses vitamines du groupe B. Ce petit fruit contribuerait à prévenir les maladies cardio-vasculaires. Enfin, la groseille se distingue par son faible apport en calories (33 calories par 100 g). Elle offre aussi une source importante et diversifiée de minéraux et d’oligo-éléments. La consommation de ce petit fruit serait bénéfique pour la circulation sanguine et les fonctions intestinales.