En cuisine, tout le monde a ses propres méthodes pour faire cuire ses pâtes à la perfection ou pour couper ses oignons sans avoir les yeux bouffis. Ces façons de faire, généralement transmises de génération en génération, sont souvent tellement ancrées dans notre quotidien qu’on les fait sans y penser. Mais est-ce que tous ces trucs fonctionnent, ou s’agit-il plutôt de ce que nous pourrions appeler des «mythes culinaires»?
Dans cet article, on vous dit s’il est vraiment utile de mettre de l’huile dans l’eau pour faire cuire les pâtes ou encore si on doit faire prendre un bain à notre poulet avant de l’enfourner!
1- Un vin cheap est parfait pour cuisiner!
C’est un mythe! On entend souvent dire que cela ne vaut pas la peine d’investir dans un vin de qualité pour cuisiner, que de la piquette est idéale pour la cuisson. Pourtant, si le vin choisi a mauvais goût, il est fort probable qu’il transmette ce désagrément à notre recette, ce qui gâcherait à coup sûr le résultat. D’un autre côté, il est impossible de regretter l’ajout d’un vin que l’on aime à notre petit plat. Vaut donc mieux choisir un vin que l’on boirait pour préparer nos recettes.
2- Les enfants peuvent manger des plats alcoolisés sans problème!
C’est vrai! Les préparations culinaires contenant du vin, de la bière ou du cidre peuvent généralement être servies aux enfants, car l’alcool qu’ils contiennent s’évapore en grande partie durant la cuisson. Prenez soin d’utiliser une grande casserole et faites mijoter votre recette à découvert pendant au moins 2 heures 30 minutes. Évitez toutefois de servir aux tout-petits des plats cuisinés à la mijoteuse contenant de l’alcool ou des mets concoctés avec des spiritueux tels que le rhum ou la vodka.
3- Il faut ajouter de l’huile à l’eau de cuisson de nos pâtes!
C’est un mythe! Au contraire, ajouter de l’huile d’olive ou végétale dans l’eau de cuisson empêchera votre sauce de bien adhérer aux pâtes. Si vous souhaitez éviter à tout prix que vos spaghettis s’agglutinent, utilisez plutôt une très grande casserole et remuez-les immédiatement après les avoir ajoutés à votre eau bouillante salée. Si elles ont assez de place pour bouger, vos pâtes ne colleront pas ensemble!
4- On doit mettre du sel dans l’eau afin qu’elle bouille plus vite!
C’est un mythe! En fait, le sel augmente la température nécessaire pour que l’eau atteigne le point d’ébullition. Les bulles que l’on voit quand on ajoute du sel à l’eau sont simplement formées à la surface des cristaux de sel avant la dissolution de ceux-ci et ne sont pas un signe d’ébullition.
5- L’eau chaude gèle plus rapidement!
C’est vrai! Même si la communauté scientifique peine à expliquer ce phénomène appuyé sur de nombreuses recherches datant d’aussi loin que 1969. Ce phénomène porte le nom d’«effet Mpemba», inspiré du chercheur Ernesto Mpemba, qui a été le premier à se pencher sur ce phénomène. Les chercheurs se contredisent sur une explication définitive, arguant que cela varie selon le type de contenant, la provenance de l’eau et la température de celle-ci au moment de la congélation.
Cependant, l’explication la plus plausible est celle de la convection, soit le phénomène qui fait en sorte que l’eau de surface qui se refroidit en premier devient plus dense et se déplace vers le fond, ce qui fait remonter l’eau plus chaude à la surface. Ce phénomène est accéléré lorsque l’eau est plus chaude. Mais cette explication demeure une hypothèse parmi plusieurs autres, ce qui contribue au mystère de l’effet Mpemba! N’empêche que, peu importe son explication, on aime savoir qu’il est possible de faire des glaçons en une heure pour rafraîchir nos cocktails préférés!
6- Il est dangereux de farcir la dinde!
Si on adore la dinde farcie, il est toutefois nécessaire de suivre certaines recommandations afin de se régaler sans danger. C’est parce qu’elle est plus humide et qu’elle tend à se réchauffer ou à refroidir plus lentement que la farce pourrait favoriser la prolifération de bactéries néfastes pour la santé. Pour la déguster en toute sécurité, pensez à la préparer à part dans un plat au four ou sur la cuisinière, puis farcissez la dinde juste avant de la faire cuire. À la fin du repas, entreposez les restes de farce et de dinde à part, et le tour est joué!
7- Couper un oignon sous l’eau permet d’éviter les larmes!
Plusieurs trucs des plus farfelus existent pour nous empêcher de pleurer lorsqu’on coupe un oignon: lunettes de plongée, travailler à la lueur d’une bougie, placer une allumette entre ses dents(!), passer notre couteau sous l’eau… Pourtant, une seule technique simple serait réellement efficace pour éviter ces désagréments : placer l’oignon une quinzaine de minutes au congélateur! En plus de ne pas être dangereuse et de ne pas nécessiter d’équipement spécial, cette méthode n’altérera en rien le goût de l’oignon. Il suffit de ne pas oublier ce dernier au congélo, sinon il sera impossible de le hacher!
8- Il faut endormir le homard avant de l’ébouillanter pour ne pas qu’il souffre!
C’est un mythe! Contrairement à la croyance populaire, le homard ne ressent aucune douleur lors de la cuisson. Il bouge alors seulement par réflexe et le son entendu provient de l’air qui se trouve dans sa carapace. Si on y tient, il est possible de l’endormir en le déposant au congélateur une dizaine de minutes ou en le flattant doucement entre les deux yeux avant de procéder à la cuisson en douceur.
9- Garder le noyau de l’avocat l’empêchera de brunir!
C’est un mythe! Oui, le noyau de l’avocat empêchera la chair du fruit ou le guacamole de s’oxyder… mais seulement sur la surface sur laquelle il a été déposé. N’importe quelle façon d’empêcher l’air d’entrer en contact avec l’avocat fera tout aussi bien l’affaire.
10- Il est important de laver son poulet avant la cuisson!
C’est un mythe! Jamais, au grand jamais, il ne faut laver son poulet avant de le préparer, au risque de voir ses bactéries se propager partout où il y aura des éclaboussures. C’est donc dire presque partout dans l’évier et autour de celui-ci! De plus, comme toutes les bactéries seront détruites à la cuisson, il n’est aucunement nécessaire de prendre le risque de causer une contamination croisée sur son plan de travail.
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